Que s'est-il passé le 6 mars à Rantigny?
Shanon devait fêter ses 14 ans le 5 avril. Elle est décédée le mercredi 27 mars, à l'âge de 13 ans.
Cette adolescente avait été violée le 6 mars à Rantigny (Oise), à une quinzaine de kilomètres de Creil, procureur de Senlis. "Blessée à la suite de cette agression, (elle) avait été hospitalisée dans un état grave, avec pronostic vital engagé", avait indiqué dans un communiqué Loïc Abrial, procureur de Senlis.
Ce jour-là, l'adolescente se rend chez une de ses amies proches à Rantigny. Dans des circonstances qui restent à définir, deux garçons, âgés de 18 et 19 ans, sont arrivés chez cette jeune fille. La collégienne se retrouve alors seule avec l'un des garçons. C'est à ce moment-là qu'elle subira un viol d'"une extrême violence", comme le qualifie l'avocat de la famille de la victime au Parisien.
Shanon a-t-elle subi des actes de torture et de barbarie?
Elle est retrouvée en arrêt cardio-respiratoire, après avoir perdu une quantité très importante de sang. Une source proche du dossier évoque, à nos confrères de BFMTV, une plaie béante au niveau du vagin. Transférée à l'hôpital, elle est maintenue en vie par un respirateur. La collégienne décède le 27 mars.
"On peut d'ores et déjà se poser la question des actes de torture et de barbarie", a indiqué l'avocat de la famille de Shanon. "Une autopsie médico-légale déterminera précisément les causes du décès", fait savoir le procureur. Les résultats doivent être connus ce mardi 2 avril.
Où en est l'enquête?
Trois personnes ont été mises en examen le 19 mars dans le cadre d'une instruction ouverte le même jour pour "viol commis sur un mineur de 15 ans par un majeur avec différence d'âge d'au moins 5 ans" et non-empêchement de ce crime.
La saisine du juge d'instruction a été étendue à la suite du décès de la jeune fille à la qualification de viol ayant entraîné la mort.
Parmi ces trois mis en examen, le violeur présumé, majeur, a été placé en détention provisoire. Deux autres personnes, "soupçonnées d'abstention volontaire d'empêcher un crime, ont été laissées libres", l'un, majeur, placé sous contrôle judiciaire, et l'autre, mineur, sous mesure éducative judiciaire provisoire, ajoute le procureur. "Aucun n'a d'antécédent judiciaire", ajoute-t-il.
Une cagnotte a été mise en ligne "afin d'aider les parents à enterre leur fille dignement". Ce mardi après-midi, près de 500 personnes avaient participé.
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