Patinoire à l’Allianz Riviera, construction dans la plaine du Var, village olympique... Les questions qui se posent en vue des Jeux olympiques d’hiver 2030

Nice fait partie de la candidature des Alpes françaises pour l’organisation des Jeux d’hiver de 2030. Pour cela, il lui faut deux patinoires : une nouvelle et une éphémère. On fait le point.

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Axelle Truquet Publié le 29/03/2024 à 08:15, mis à jour le 29/03/2024 à 08:15
La patinoire Jean Bouin (ici le 16septembre 2023) n’est pas adaptée pour les JO. Christian Estrosi veut profiter de l’événement pour en construire une nouvelle dans la plaine du Var, en bénéficiant des subventions du CIO, de l’État et de la Région. Dylan Meiffret

Le sujet a beaucoup fait parler au conseil municipal de Nice, ce mercredi 27 mars. Les élus devaient approuver les lettres de garanties de la Ville dans le cadre de la candidature des Alpes françaises à l’organisation des Jeux olympiques d’hiver de 2030. En clair: donner leur aval pour la réalisation des aménagements à faire (dont les deux patinoires de 6.000 et 12.000 places et le village olympique).

Aval qui se fera sans les votes de l’opposition. Les Écologistes – qui ont déjà réclamé un référendum sur le sujet – et Retrouver Nice, ainsi que Sylvie Bonaldi (non affiliée) ont voté contre. Juliette Chesnel Le Roux (cheffe du groupe écologiste) et Thierry Venem (Retrouver Nice) ont égrainé une longue liste de questions. Voici les réponses apportées par le maire, Christian Estrosi. Parfois un peu différentes des annonces faites fin novembre. "Il y a encore des orientations à arbitrer, précise-t-il. Nous aurons la décision définitive de ce qu’on met et où on le met le 23 juillet."

La patinoire de 12.000 places à l’Allianz Riviera?

"À quoi pourra donc servir une patinoire de jauge 12.000 places à Nice, une fois les JO terminés?", s’inquiète Juliette Chesnel-Le Roux. "Il n’y a aucune interrogation sur ce que représente une patinoire aujourd’hui, ajoute Thierry Venem. Aucune interrogation sur son impact environnemental ou sur son bilan carbone, aucune interrogation sur son avenir post JO ou sur ses coûts de maintenance. Sans parler de son surdimensionnement."

Pour Christian Estrosi, il y a deux possibilités: "Soit on construit un équipement qu’on recycle ensuite pour en faire une salle multifonctionnelle, soit on aménage l’Allianz Riviera en patinoire. Cela serait pris en charge à 100% par le CIO [comité olympique international], ce serait bien bête de s’en priver et ça évite d’occuper du foncier." Le maire a, sans équivoque, penché pour la seconde option, jamais évoquée jusqu’alors.

La patinoire de 6.000 places: Jean-Bouin écartée?

Pour prétendre à recevoir les épreuves de hockey, curling, patinage et short-track, Nice doit avoir deux enceintes, dont une de 6.000 places. L’opposition souligne l’inadaptation de Jean-Bouin, dépassée et énergivore. "Il faut remplacer Jean-Bouin, qui est obsolète aujourd’hui, admet Christian Estrosi. C’est le seul équipement à construire et il resterait en héritage à la Ville. En cumulant les subventions du CIO, de l’État, de la Région, il ne resterait plus à Nice qu’à financer à hauteur de 10 ou 20% maximum. C’est donc intéressant puisque cela nous permettra d’avoir une nouvelle patinoire." Cette dernière serait située dans la plaine du Var "à proximité de l’Allianz Riviera".

Du nouveau pour la patinoire éphémère?

Thierry Venem remarque, à l’adresse du maire: "Vous n’abordez plus le sujet de la patinoire provisoire. Pouvez-vous en dire quelque chose?" Réponse: "C’est une patinoire d’échauffement et d’entraînement, une infrastructure prise en charge à 100% par le CIO, qui sera montée et démontée immédiatement." A priori, elle serait donc, elle aussi, dans la plaine du Var.

Les logements pour les athlètes… puis les étudiants?

"Où seront-ils logés? demande Juliette Chesnel-Le Roux. Est-ce que ce seront des bâtiments temporaires ou ces bâtiments seront-ils convertis pour un usage ultérieur en habitation?" "Anthony Borré [le premier adjoint délégué au Logement] est en train de travailler sur un gros programme avec Côte d’Azur habitat, assure Christian Estrosi. Nous étudions la possibilité que le village olympique pour les 3.000 patineurs soit ensuite restructuré en logements étudiants dont nous avons besoin et pour lequel le PLU [Plan local d’urbanisme] n’aurait pas besoin d’être modifié."

Quelle utilisation du palais des expositions?

"Vous vous engagez auprès du CIO à mettre le palais des expositions à sa disposition. Mais alors, quid des travaux du Palais des arts et de la culture?", interroge Juliette Chesnel-Le Roux. "Il y a un débat que je dois arbitrer et pour lequel je réunirai le conseil municipal, affirme Christian Estrosi. Je me suis engagé très clairement à faire un théâtre au palais des expositions mais, d’un autre côté, il est regardé de manière très envieuse par le CIO comme lieu pour accueillir le patinage artistique. Je ne transigerai pas sur le fait que je veux livrer la salle de théâtre de 800 places que me propose Muriel Mayette-Holtz [directrice du TNN] mais il va falloir concilier l’un et l’autre. Il nous reste encore deux mois pour répondre à cette dernière question qui est en suspens." Entre les lignes, si le palais des expos est bien utilisé pour les JO, le projet de Palais des arts et de la culture est renvoyé sine die.

Le centre médias acté au port?

Le maire a indiqué que "les gros semi-remorques, les antennes d’émission, etc., pourront être positionnés sur l’emplacement du MIN et le centre des médias prendra place dans la salle d’héritage de l’Unoc [le sommet de l’océan de 2025] au port. Et le CIO nous propose à la clé d’organiser la cérémonie de clôture."

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