Guilaine Debras, ex-maire de Biot: "Cette condamnation ne m’étonne pas"

Les victimes étaient partagées à la sortie de la salle d’audience au tribunal correctionnel de Grasse. L’ex mairesse admet le jugement mais affirme dans le même temps "ne s’être jamais sentie coupable".

G. L. Publié le 25/03/2024 à 15:25, mis à jour le 25/03/2024 à 15:25
À gauche, Guilaine Debras, ex-maire de Biot. À droite, Me Soussi, avocat de parties civiles. Crédit photo (Web uniquement).

À la sortie de la salle audience, où elle a été condamnée à un an avec sursis dans l’affaire des trois résidentes noyées à la maison de retraite en 2015, l’ex maire de Biot a réagi. "Ce qui peut-être intéressant pour les familles, c’est que le fait que je sois déclarée coupable en tant que maire leur donne l’ouverture vers le tribunal administratif pour des indemnités auprès de la commune. Si j’ai dysfonctionné, si je suis coupable, c’est en tant que maire.", a commenté Guilaine Debras.

"Je suis à la tête d’une administration qui n’avait qu’un an et demi de fonctionnement et qui avait peut-être des dysfonctionnements. Je suis très satisfaite que Mme Gledel et M. Pastierick soient relaxés, et Orpea dans la foulée. Quand on est maire, on prend le risque de ... Cette condamnation ne m’étonne pas au vu des responsabilités du maire." Pour autant, l’ex mairesse indique qu’elle aurait aimé être relaxée également: "Personnellement je ne me suis jamais sentie coupable ." Elle affirme avoir fait, ce soir-là, tout ce qu’elle a pu. "Avec le peu d’informations et le peu de moyens que j’avais. Il y a eu un héritage qui n’était pas très solide en termes de prévention des risques Nous verrons si nous interjetons appel ou si nous acceptons cette condamnation".

Denis Delaup, petit-fils par alliance d’une des victimes ne cachait pas sa déception. "Je pensais que le groupe Orpea allait être condamné. Ils ont repris une maison de retraite qui avait été inondée quatre fois auparavant. Que le groupe ne soit pas condamné, je n’arrive même pas à l’imaginer. Que Mme Debras soit condamnée, c’est normal. Il y a eu de sacrés manquements à ses obligations. Elle n’a pas pris les initiatives nécessaires pour mettre la population en sécurité. J’espère que le nouveau maire mettra une plaque commémorative avec les noms des victimes. J’ai l’impression qu’aujourd’hui, justice ne leur a pas été vraiment rendue."

Philippe Soussi, pénaliste niçois, avocat de victimes a affiché un sentiment "partagé". Selon lui, la condamnation de la maire de Biot est une condamnation "importante". L’avocat estime qu’elle fera date dans ce type de catastrophe. "La mairesse était dans un déni absolu d’une faute caractérisée qui a conduit à la mort de ces trois personnes. Mais il y a un paradoxe dans ce jugement car je considérais que ce qui avait été mis à la charge du maire de Biot pouvait être mis à la charge du groupe Orpea. Le tribunal ne l’a pas considéré ainsi, et a relaxé Orpea. Je ne suis pas d’accord avec cette décision. Il appartiendra au parquet d’interjeter appel de cette décision. Je pense qu’il ne manquera pas de le faire."

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