Nappes phréatiques, cours d'eau... Où en est la sécheresse dans les Alpes-Maritimes en ce 1er juin?

Nos confrères de franceinfo ont publié des calculs montrant le niveau des nappes phréatiques et des cours d'eau en France. Nous nous sommes penchés sur les données qui concernent les Alpes-Maritimes.

Victor Combalat Publié le 01/06/2023 à 19:30, mis à jour le 01/06/2023 à 19:30
Si la sécheresse est visible, comme ici à Nice où le Paillon est à sec, elle est aussi souterraine, les nappes phréatiques peinant à se recharger. Photo Cyril Dodergny

Alors que la France sort d'un hiver sec, et que la période de remplissage des nappes phréatiques est terminée, un nouvel épisode de sécheresse majeure semble inévitable pour cet été 2023. C'est d'autant plus le cas dans notre région, malgré le retour de la pluie et des orages en ce mois de mai.

Nos confrères de Franceinfo, à l'aide de données du Bureau de recherches géologiques et minières (BRGM) pour les nappes phréatiques, du Service central d'hydrométéorologie (Schapi) pour les cours d'eaux, et de l'Observatoire national des étiages (Onde) pour les ruisseaux, ont documenté l'état de la sécheresse nationale au 1er juin.

71% des nappes phréatiques en dessous de la normale en France, la situation alarmante en Paca

A l'échelle nationale, plus de deux tiers des nappes phréatiques sont encore en dessous des niveaux habituels de remplissage pour cette période de l'année. La situation est comparable à celle de l'an passé, où l'on a connu l'un des pires épisodes de sécheresse en France.

Cependant, il s'agit presque d'une bonne nouvelle, dans la mesure où la situation cet hiver était plus qu'alarmante, voire catastrophique, avec jusqu'à 87% des nappes phréatiques en dessous de la normale le 4 mars, un record. Cette baisse est due principalement à la pluie, qui, malgré son retour tardif, a profité à nos rivières souterraines.

En France, estimation de la part des nappes phréatiques en déficit pour la période. Infographie DR Franceinfo.

Dans notre région, selon les données d'Info Sécheresse, la situation reste malgré tout très alarmante: à l'exception des nappes phréatiques de Villeneuve-Loubet, d'Hyères et de Cogolin, l'ensemble des nappes phréatiques entre Marseille et Monaco est au niveau d'alerte le plus élevé, à savoir "très bas".

Dans les Alpes-Maritimes, le débit des cours d'eau vire au rouge

Autre donnée problématique, le débit des cours d'eau est inquiétant partout en France, et les Alpes-Maritimes ne font pas exception. Aucun fleuve ni rivière du département n'a un débit supérieur ou égal à la moyenne des années 1990 à 2020.

Le cas de certains d'entre eux sont catastrophiques, avec la Brague qui affiche à Biot -96,8% de débit moyen au 31 mai, par rapport à la moyenne citée auparavant. Il en est de même pour la Siagne au niveau de Pégomas, avec -81,2% enregistrés.

Estimation du débit des cours d'eau sur les sept derniers jours, comparé à leur moyenne historique (1990-2020) à la même période de l'année. DR Franceinfo.

Les ruisseaux résistent

Les ruisseaux et autres petits cours d'eau sont aussi importants que les grands pour la nature. Franceinfo n'affiche pas de données pour les ruisseaux des Alpes-Maritimes, et pour cause, les dernières données sont en date du mois d'avril.

Voici donc les dernières données en date, issues de l'Observatoire national des étiages (Onde). On peut voir que si l'un des ruisseaux est à sec, les autres gardent un écoulement visible.

À l'échelle nationale, seuls 3,4% des ruisseaux observés sont à sec.

L'état du débit des ruisseaux dans les Alpes-Maritimes. DR ONDE Eau France.

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