Tout ce que l’on sait sur le projet qui va changer le littoral de Toulon en 2026

Hubert Falco a dévoilé ce mardi les futurs aménagements du littoral du Mourillon. Un parc, un palais des congrès, une « halle marine » et un restaurant panoramique ont notamment été annoncés.

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Mathieu Dalaine Publié le 08/12/2021 à 08:00, mis à jour le 08/12/2021 à 08:00
synthese
Repro DR

Le visage de Toulon, son image, vont immanquablement s’en trouver transformés. En 2026 (si tout va bien), un parc de deux hectares, un hôtel de prestige, un palais des congrès, une gigantesque "halle marine", ainsi que quatre immeubles de bureaux seront sortis de terre sur le littoral du Mourillon, entre la piscine de Port-Marchand et l’actuelle DGA. Sans oublier, à côté de la tour Royale, un spectaculaire restaurant panoramique au sein de l’ex-môle des torpilles.

Voici ce qu’a annoncé Hubert Falco ce mardi, au siège de la Métropole. Le maire de Toulon et président de TPM voulait marquer les esprits avec son grand projet dit "de Mayol à Pipady". Il y est parvenu… en ne dévoilant pourtant que la moitié "sud" de celui-ci. Portée par le privé, d’un coût évalué à 150 millions d’euros, bénéficiant de la signature de l’architecte Corinne Vezzoni (1), cette opération d’aménagement en bord de mer est sans nul doute la plus ambitieuse jamais lancée à Toulon depuis le début du siècle.

D’ex-sites militaires transformés

Elle est aussi le symbole d’une ville qui – chose rare, pour ne pas dire unique en France – parvient encore à récupérer des surfaces considérables de littoral à deux pas du centre-ville. C’est le fruit "des liens de confiance établis avec la Marine", dixit Hubert Falco. Le départ de DCNS du côté d’Ollioules en 2016 a permis de capter un terrain de 3,5 hectares, idéalement placé, autrefois propriété de la Défense.

L’avenir de l’ex-môle des torpilles, cette "verrue" que le maire de Toulon envisageait autrefois de détruire, est l’autre exemple du potentiel qu’offrent les anciennes emprises militaires "libérées". Les vues d’architecte du futur Casabianca, baptisé ainsi en hommage au mythique sous-marin qui échappa aux Allemands en 1942, feront rêver dans les chaumières. Tout comme la perspective de siroter un rosé du Var au-dessus de l’eau, pile à l’entrée de la petite rade.

"Halle marine" cherche occupant

Mais si belle soit-elle sur le papier, la copie ne répond pas encore à toutes les interrogations. Quel contenu "culturel et de loisirs" renfermera la "Halle marine"? Une mouture dépoussiérée de l’actuel musée de la Royale? Une annexe de la Cité des sciences et de l’industrie, dont le nom a été mentionné ce mardi matin? Suivant ce qu’il sera choisi d’y implanter, l’ancien hangar à hydravions de l’arsenal du Mourillon a bel et bien cette capacité de devenir l’attraction phare de l’aire toulonnaise.

Autre incertitude, dans un tout autre genre: la façon dont les habitants du Mourillon accueilleront un programme qui ne sera pas sans incidence sur leur vie quotidienne. S’ils ont eu la peau du grand quai croisières, qu’appelait pourtant de ses vœux la Chambre de commerce, les riverains ne devraient pas rester insensibles aux 27 mois de travaux envisagés ou à la construction des nouveaux immeubles "en R + 5 maximum" qu’on leur promet.

Pour Hubert Falco et son équipe, qui savent l’importance de gagner les cœurs pour faire avancer au plus vite ce type de dossier, les prochaines semaines s’annoncent comme celles de la séduction. Pour cela, ce projet qualifié de "sans équivalent sur l’arc méditerranéen", possède indéniablement quelques atouts.

1. Qui a notamment travaillé à Toulon sur le quartier Chalucet.

Le chiffre

150
En millions d’euros, c’est le coût prévisionnel du projet, financé en grande partie par des investisseurs privés.

Repères

Janvier 2023
Modification du Plan local d’urbanisme (PLU). Signature des autorisations foncières.
Janvier 2024 - mars 2026
Travaux
Septembre 2025
Ouverture du Casabianca (ex-môle des torpilles)
Printemps 2026
Livraison des aménagements réalisés sur l’ex-site de DCNS

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