Ce week-end, le mercure devrait encore approcher de très près les 25°C à l'ombre dans le Var et sur la Côte d'Azur. Près de la mer comme plus loin dans l'arrière-pays, et même en altitude.
Des températures supérieures de 2 à 4 degrés aux normales saisonnières. Et parfois même de sept degrés, comme c'est le cas ce samedi dans la vallée de la Tinée (Alpes-Maritimes).
De quoi donner le sourire aux professionnels du tourisme, bien sûr, mais aussi à ceux qui, d'ici ou venus de loin, profitent du premier jour des vacances scolaires.
Mais pourquoi le soleil nous fait-il tant de bien? Un médecin décrypte.
Bon pour le moral... et le sommeil
"Les effets positifs du soleil sur l’humeur sont bien connus", confirme le Dr Pierre Cesarini, directeur délégué de l’association sécurité solaire, un centre collaborateur de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) pour l’éducation solaire, qui réunit ophtalmologues, dermatologues et autres spécialistes de santé publique.
"Les rayons du soleil qui atteignent notre rétine sont conduits par le nerf optique jusqu’au cerveau, en l’occurrence jusqu’à deux glandes du cerveau, l’hypophyse et l’hypothalamus, et régulent la production d’hormones: la mélatonine et la sérotonine. Cette production d’hormones permet d’améliorer notre humeur, notre moral. En parallèle de ça, c’est agréable, les couleurs d’automne sont belles, éclatantes, la nature est belle. C’est très appréciable en cette période plombée par la crise sanitaire et le contexte économique et social".
"Les températures clémentes sont autant de conditions propices à la pratique d’une activité physique qui est bonne pour la santé", ajoute le spécialiste. Mais aussi pour le sommeil et le moral.
Indice UV bas: le bon moment pour s'expoer
"Et en octobre, même si les températures sont clémentes, le soleil est doux, avec un indice UV autour de 2, 3. On peut s’exposer sans danger et même sans protection avec un indice inférieur à 3, selon les recommandations de l’OMS, et profiter pleinement de ces bienfaits. À l’exception des personnes ultrasensibles, sensibilisées en raison d’une opération chirurgicale, ou photosensibles en raison d’un traitement médical...", rappelle Pierre Cesarini.
"Car il ne faut pas confondre risque de coups de soleil et température ressentie. En ce moment, on a une température plutôt clémente mais un soleil qui ne reste pas sur l’horizon. Le niveau d’UV se mesure en fonction de l’inclinaison des rayons et donc de leur passage dans l’atmosphère. Plus le passage est long, plus il y a d’atmosphère pour filtrer les rayons. Quand le soleil est très haut dans le ciel, le trajet dans l’atmosphère est plus court, donc on a plus d’UV", détaille le directeur délégué de Sécurité solaire.
Le Dr Cesarini dévoile un conseil simple: "Le bon indicateur pour évaluer l’indice UV, c’est de regarder la taille de son ombre. Si les ombres sont courtes, il y a un risque, si les ombres sont longues, plus longues que l’individu comme en ce moment, il y a beaucoup moins de risque."
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