Nouvelle mobilisation contre le pass sanitaire, une foule hétéroclite dans les rues de Nice

Les antipass sanitaire étaient de retour dans les rues de Nice pour revendiquer la liberté de ne pas se soumettre aux mesures gouvernementales de lutte contre la Covid-19.

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M. T. Publié le 31/07/2021 à 20:00, mis à jour le 31/07/2021 à 20:00
Des milliers d’Azuréens ont défilé dans les rues de Nice ce samedi pour protester contre le pass sanitaire Photo Eric Ottino

Ils sont venus de tout le département et même de la principauté voisine. Les antipass sanitaire ont une nouvelle fois fait entendre leur voix ce samedi 31 juillet dans les rues de Nice.

Rassemblé le matin place Massena au cri de "Liberté", un premier cortège de plus d’un millier de personnes a arpenté les rues du Vieux Nice et du port.

Une foule hétéroclite

L’après-midi, le mouvement a pris une tout autre ampleur. Des milliers d’Azuréens (6.500 selon la police, 30.000 selon les organisateurs), tous sans masque ni distanciation, se sont rassemblés place Garibaldi.

Une foule hétéroclite, des femmes, des personnes âgées, quelques familles, des "Gilets jaunes", des soignants, des pompiers, des agriculteurs, des Patriotes (les seuls à avoir déclaré le mouvement en préfecture) et des soutiens du polémiste Eric Zemmour, agitant des drapeaux tricolores ou brandissant des pancartes, des banderoles, exhibant des T-shirts sur lesquels on pouvait lire "non au pass nazitaire", "stop Apartheid", "Pass de la honte", "En Marche vers la dictature".

"Je n’ai rien contre le vaccin. J’ai des amis qui sont vaccinés, d’autres pas. Je suis pour que chacun ait le droit de choisir" argumente un jeune dentiste niçois, modéré.

"Je changerai de métier"

Plus véhémente, sa collègue en blouse blanche ajoute: "Il est hors de question que je me fasse vacciner, quitte à perdre mon travail. Tant pis, je changerai de métier" insiste-t-elle, s’égosillant dans le micro plaqué contre ses lèvres et qui, à la tribune, passe de main en main et de bouche en bouche, sans aucune protection.

D’autres appellent à la désobéissance civile, invitant à ne plus rien accepter "ni confinement ni couvre-feu" (s’ils venaient à être à nouveau décrétés), citant le professeur Raoult, comparant les mesures gouvernementales de lutte contre la Covid-19 en France à l’oppression nazie, laissant libre cours aux thèses conspirationnistes en remettant en cause les chiffres officiels du nombre de vaccinés en France, la gravité de la Covid-19, le but du pass sanitaire.

"Mouvement qui se radicalise"

Devant la mairie, où les manifestants scandaient "Estrosi collabo", les forces de l’ordre ont fait usage de leur bombe lacrymogène pour repousser la foule.

"Si manifester est un droit fondamental, je dénonce les dérapages inacceptables qui ont eu lieu au cours de ces manifestations. «Collabo", "apartheid", jet de palettes contre les forces de l’ordre, sont autant de dérives lamentables constatées dans ces rassemblements non déclarés qui méritent une réponse judiciaire. Je ne crois pas que ces actes abjects soient d’une quelconque utilité pour lutter contre le virus qui continue de prospérer dans notre département. Je sais qu’une majorité silencieuse est excédée par ces faits et j’appelle ceux, qui dans le cortège manifestent dans le calme, à se désolidariser de ce mouvement, qui à l’évidence se radicalise » a réagi le maire Christian Estrosi dans un communiqué.

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